Vous êtes sous influence !
Dans ma conférence, je décris et démontre que nos perceptions sensorielles sont complètement influencées. Nous sommes donc manipulables très facilement et tout cela inconsciemment.
Quelques exemples ci-dessous issus d'expériences scientifiques :
Quelques exemples ci-dessous issus d'expériences scientifiques :
L'ambiance
Des chercheurs allemands ont donné à des consommateurs la même bouteille de vin (Riesling) en variant la couleur de l’éclairage de l’environnement dans lequel ils le goûtaient, et leur ont demandé d’évaluer le vin. Ils ont découvert que le même vin était perçu comme presque une fois et demie meilleur dans un environnement rouge, que sous une lumière blanche ou verte.
Les sujets qui buvaient dans une pièce rouge ou bleue étaient aussi prêts à le payer en moyenne un euro de plus par bouteille pour le même breuvage.
On savait déjà que la couleur d’une boisson pouvait influencer la façon dont nous en percevons le goût. Maintenant nous savons également qu’un environnement éclairé différemment, comme par exemple dans un restaurant, peut aussi faire une différence. L’éclairage influence donc la perception du goût des vins, même si cela n’a pas d’effet direct sur la couleur du vin dans le verre.
Les chercheurs pensent qu’il faudra encore plus de tests afin d’établir exactement pourquoi la couleur a cet effet sur le goût du vin, mais des indications préliminaires montrent que cela aurait quelque chose à voir avec l’humeur que cet environnement produit sur les dégustateurs. Les chercheurs concluent ainsi en disant que pour une raison qu’ils ignorent encore, certaines couleurs mettent les gens de meilleure humeur.
Les sujets qui buvaient dans une pièce rouge ou bleue étaient aussi prêts à le payer en moyenne un euro de plus par bouteille pour le même breuvage.
On savait déjà que la couleur d’une boisson pouvait influencer la façon dont nous en percevons le goût. Maintenant nous savons également qu’un environnement éclairé différemment, comme par exemple dans un restaurant, peut aussi faire une différence. L’éclairage influence donc la perception du goût des vins, même si cela n’a pas d’effet direct sur la couleur du vin dans le verre.
Les chercheurs pensent qu’il faudra encore plus de tests afin d’établir exactement pourquoi la couleur a cet effet sur le goût du vin, mais des indications préliminaires montrent que cela aurait quelque chose à voir avec l’humeur que cet environnement produit sur les dégustateurs. Les chercheurs concluent ainsi en disant que pour une raison qu’ils ignorent encore, certaines couleurs mettent les gens de meilleure humeur.
La musique
Selon une étude publiée dans le British Journal of Psychology.
Adrian North de l'Université Herriot-Watt a mené cette étude avec 250 étudiants qui dégustaient un vin rouge ou un vin blanc.
Ils étaient divisés en quatre groupes qui entendaient en boucle pendant 15 minutes 4 pièces musicales différentes choisies pour leurs caractéristiques très contrastées :
- Carmina Burana de Carl Orff, qualifié par les chercheurs de puissant et lourd.
- La valse des fleurs, extrait de Casse-Noisette de Tchaïkovski, qualifié de subtil et raffiné.
- Just Can't Get Enough, de Nouvelle Vague, qualifié d'acidulé et rafraîchissant.
- "Slow Breakdown" de Michael Brook, qualifié de moelleux et doux.
Un cinquième groupe dégustait sans musique.
Après 5 minutes, les participants étaient questionnés sur leur perception du goût du vin. Ils devaient choisir parmi une série de descriptions qui correspondaient à celles attribuées par les chercheurs aux pièces musicales.
La musique entendue affectait de façon consistante la perception du goût. Par exemple, le vin blanc et le vin rouge recevaient le plus grand nombre d'évaluations comme étant puissants et lourds lorsque les participants entendaient Carmina Burana. Ceux qui écoutaient Michael Brook évaluaient, plus que les autres, leur vin comme étant moelleux et doux.
Les connotations émotionnelles de la musique peuvent agir comme un symbole qui influence la perception du goût.es chercheurs.
Adrian North de l'Université Herriot-Watt a mené cette étude avec 250 étudiants qui dégustaient un vin rouge ou un vin blanc.
Ils étaient divisés en quatre groupes qui entendaient en boucle pendant 15 minutes 4 pièces musicales différentes choisies pour leurs caractéristiques très contrastées :
- Carmina Burana de Carl Orff, qualifié par les chercheurs de puissant et lourd.
- La valse des fleurs, extrait de Casse-Noisette de Tchaïkovski, qualifié de subtil et raffiné.
- Just Can't Get Enough, de Nouvelle Vague, qualifié d'acidulé et rafraîchissant.
- "Slow Breakdown" de Michael Brook, qualifié de moelleux et doux.
Un cinquième groupe dégustait sans musique.
Après 5 minutes, les participants étaient questionnés sur leur perception du goût du vin. Ils devaient choisir parmi une série de descriptions qui correspondaient à celles attribuées par les chercheurs aux pièces musicales.
La musique entendue affectait de façon consistante la perception du goût. Par exemple, le vin blanc et le vin rouge recevaient le plus grand nombre d'évaluations comme étant puissants et lourds lorsque les participants entendaient Carmina Burana. Ceux qui écoutaient Michael Brook évaluaient, plus que les autres, leur vin comme étant moelleux et doux.
Les connotations émotionnelles de la musique peuvent agir comme un symbole qui influence la perception du goût.es chercheurs.
Le prix
Le psychologue Richard Wiseman de l'Université Hertfordshire a demandé, dans un test de dégustation à l'aveugle, à 578 personnes qui participaient à un festival de science, de commenter une variété de vins rouges et blancs allant de £ 3,49 pour une bouteille de Bordeaux à £ 29,99 pour une bouteille de champagne.
Les participants ne distinguaient correctement les vins bon marché des coûteux que 53% du temps dans le cas des vins blancs, et 47% du temps pour les vins rouges.
Le résultat global indique une chance sur deux de faire la différence, soit l'équivalent de pile ou face. Le chercheur considère qu'il est peu probable que les participants à l'étude aient été moins bons que la population générale.
"Les gens ne pouvaient tout simplement pas faire la différence entre le vin bon marché et coûteux",
Quand vous connaissez le prix de la bouteille, ajoute-t-il, "vous vous leurrez en pensant que vous seriez en mesure de faire la différence, mais la plupart des gens ne peuvent tout simplement pas."
"La réelle surprise, dit-il, est que les vins les plus chers étaient le double ou le triple de ceux les moins chers. Normalement, quand un produit est plus dispendieux à ce point, vous vous attendriez à être en mesure de faire la différence".
Les participants ne distinguaient correctement les vins bon marché des coûteux que 53% du temps dans le cas des vins blancs, et 47% du temps pour les vins rouges.
Le résultat global indique une chance sur deux de faire la différence, soit l'équivalent de pile ou face. Le chercheur considère qu'il est peu probable que les participants à l'étude aient été moins bons que la population générale.
"Les gens ne pouvaient tout simplement pas faire la différence entre le vin bon marché et coûteux",
Quand vous connaissez le prix de la bouteille, ajoute-t-il, "vous vous leurrez en pensant que vous seriez en mesure de faire la différence, mais la plupart des gens ne peuvent tout simplement pas."
"La réelle surprise, dit-il, est que les vins les plus chers étaient le double ou le triple de ceux les moins chers. Normalement, quand un produit est plus dispendieux à ce point, vous vous attendriez à être en mesure de faire la différence".
L'opinion des spécialistes
Selon une étude publiée dans la revue Appetite.
Les chercheurs Michael Siegrist et Marie-Eve Cousin ont mené cette étude avec 163 participants qui devaient goûter le vin rouge argentin “Clos de Los Siete Mendoza” (2006) qui a reçu une évaluation de 92 points sur 100, qui correspond à un vin exceptionnel, de la part de Robert Parker, un des critiques de vin les plus reconnus dans le monde.
Les participants étaient divisés en 5 groupes:
- le premier groupe était informé de l'évaluation de Parker avant de goûter;
- le deuxième groupe se faisait dire que le vin avait reçu une évaluation de 72, ce qui correspond à un vin moyen;
- les troisième et quatrième groupes se faisaient donner les mêmes informations après avoir goûter mais avant de donner leur propre évaluation;
- le cinquième groupe ne recevait aucune information et servait de groupe de comparaison.
Les participants qui ont reçu l'information, avant de goûter, que l'évaluation Parker était de 92 ou de 72 ont évalué le vin différemment de ceux qui ont été informés de l'évaluation Parker après avoir goûté.
Ceux qui savaient, avant de goûter, que l'évaluation Parker était de 92 ont trouvé le vin meilleur que ceux qui n'ont découvert l'évaluation Parker qu'après avoir goûté. Les participants ne changeaient pas leur opinion lorsqu'ils recevaient l'information après avoir goûté. Ce qui fait dire aux chercheurs qu'ils n'étaient pas portés à donner une opinion qui les ferait bien paraître et que l'information reçue influençait bel et bien le sens du goût. (Les participants n'étaient pas des connaisseurs ayant une réputation à sauver, notent les auteurs).
Les chercheurs Michael Siegrist et Marie-Eve Cousin ont mené cette étude avec 163 participants qui devaient goûter le vin rouge argentin “Clos de Los Siete Mendoza” (2006) qui a reçu une évaluation de 92 points sur 100, qui correspond à un vin exceptionnel, de la part de Robert Parker, un des critiques de vin les plus reconnus dans le monde.
Les participants étaient divisés en 5 groupes:
- le premier groupe était informé de l'évaluation de Parker avant de goûter;
- le deuxième groupe se faisait dire que le vin avait reçu une évaluation de 72, ce qui correspond à un vin moyen;
- les troisième et quatrième groupes se faisaient donner les mêmes informations après avoir goûter mais avant de donner leur propre évaluation;
- le cinquième groupe ne recevait aucune information et servait de groupe de comparaison.
Les participants qui ont reçu l'information, avant de goûter, que l'évaluation Parker était de 92 ou de 72 ont évalué le vin différemment de ceux qui ont été informés de l'évaluation Parker après avoir goûté.
Ceux qui savaient, avant de goûter, que l'évaluation Parker était de 92 ont trouvé le vin meilleur que ceux qui n'ont découvert l'évaluation Parker qu'après avoir goûté. Les participants ne changeaient pas leur opinion lorsqu'ils recevaient l'information après avoir goûté. Ce qui fait dire aux chercheurs qu'ils n'étaient pas portés à donner une opinion qui les ferait bien paraître et que l'information reçue influençait bel et bien le sens du goût. (Les participants n'étaient pas des connaisseurs ayant une réputation à sauver, notent les auteurs).